Cystites

 

En bref – La cystite ("infection urinaire") est une inflammation de la vessie majoritairement causée par des bactéries intestinales (Escherichia coli dans 75 à 80% des cas, Klebsiella, Staphylococcus) qui contaminent l'urine et l'urothélium (tissu tapissant l'intérieur de la vessie) par migration ascendante. On parle souvent d'infection urinaire pour désigner les cystites aigües, non causées par un agent toxique (médicament, radiothérapie…). C'est une pathologie fréquente, surtout chez la femme qui possède un urètre court et donc plus facilement colonisé par les germes de l'anus et/ou des organes génitaux. Elle peut parfois toucher l'homme à la suite de certains troubles mictionnels et/ou prostatiques (urines rares, retenues, incomplètes…).

 

Les principaux symptômes d'une cystite aigüe sont des brûlures mictionnelles avec pollakiurie (miction fréquente et peu abondante) et impériosité urinaire (besoin urgent d'aller uriner, même lorsque la vessie n'est pas pleine). On note parfois la présence de sang (hématurie) ou de pus (pyurie) dans les urines.

 

Parmi les principaux facteurs à risques, on peut citer certaines variations hormonales avec  déséquilibre de la flore vaginale (diminution des sécrétions et augmentation du pH  favorisant la prolifération de bactéries) lors de la grossesse ou de la ménopause, une hydratation insuffisante, ou une macération locale excessive (vêtements synthétiques ou trop serrés, bains prolongés, bacs à sables pour les enfants…), etc.

 

 

Les conseils Granpharma


* Mesures hygiéno-diététiques incluant un apport hydrique important (minimum 2 litres d'eau de source, répartis sur toute la journée), une acidification des urines (aliments acides et/ou riches en vitamine C comme les tomates, agrumes…), une éviction de certaines substances irritantes (alcool, asperges, caféine, épices…), une toilette soignée du périnée (d'avant en arrière) avec un produit d'hygiène intime doux (pH physiologique)


* Uriner régulièrement et complètement (ne pas se retenir)


* Eviter certains sports ou activités localement perturbants (cyclisme, équitation, moto…)


* Traitement hormonal local (estrogènes) chez la femme enceinte ou ménopausée


* Antibiothérapie courte avec une dose unique de fosfomycine-trométanol (Monuril®, Uridoz®…) ou, en deuxième intention, de la nitrofurantoïne (Furadantine®, Microdoïne®…), voire des fluoroquinolones (Monoflocet®, Péflacine® monodose…)


* Traitement symptomatique à base d'antispasmodiques (phloroglucinol: Spasfon®…), d'antalgiques (paracétamol…), ou laxatifs doux (la stagnation des matières fécales dans le rectum constituant un réservoir de bactéries)


* Compléments alimentaires ou phytothérapie avec utilisation de plantes riches en anthocyanines et/ou tanins (Arctostaphyllos uva-ursi ou "busserole", Calluna vulgaris et Erica cinerea ou "bruyères", Vaccinium macrocarpon ou canneberge, etc.)